Justement, la question ne serait pas plutôt : depuis quand le DRS qui écoute, espionne, épie les conversations téléphoniques et internet, traque les opposants et les arrête parfois en dehors de toute procédure et influe sur les décisions de justice, demande-t-il une autorisation à quelqu'un ? Peut-être est-ce lié à ce récent décret présidentiel qui a officialisé la dissolution du service de police judiciaire du DRS, confirmant une réelle intention de lui retirer ses acquis post-révolution. En fait non, la question à se poser est : pourquoi le DRS n'a-t-il pas interdit ces sites avant, ou au moins en août, avant que Bouteflika ne retire son pyjama pour aller travailler ? Non, ce n'est pas ça non plus, la bonne question serait de savoir comment l'ultrasecret DRS laisse-t-il ses rapports circuler dans la presse, lui qui contrôle même la presse ?
En fait, les questions actuelles concernant le DRS et son avenir sont sûrement aussi nombreuses que les multiples services et éléments qui le constituent. Si la vraie ruse du diable est de faire croire qu'il n'existe pas, la vraie ruse du DRS est peut-être de faire croire qu'il n'est plus un diable. Et que son patron n'est même plus un dieu.